Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

BOF


Après avoir lu l'excellent Nombreuses vies de Cthulhu, j'ai été pris d'une grande envie de relire Lovecraft. Mais j'ai beaucoup de mal à relire. Tant de nouveaux livres sortent ; un livre relu, c'est un nouveau livre lu en moins. En fouinant je suis donc tombé sur "Shadows over Baker Street", la rencontre alléchante entre Sherlock Holmes et les Grands Anciens. J'adore Lovecraft, j'adore Sherlock Holmes, ce n'est pas une relecture. A priori que du bon, j'avais trouvé la solution idéale.
Erreur grave. Les nombreuses et courtes nouvelles qui composent ce recueil ne peuvent jamais prendre assez d'ampleur pour apporter la moindre plaisir et elles sont incroyablement cookie-cutter pour des récits écrits par des auteurs différents.
Dans ce recueil on trouve du mauvais Lovecraft. Holmes résoud les problèmes, il trouve toujours la solution (d'ailleurs il connait souvent les mythes grace à de précédentes recherches), il n'est jamais vaincu, jamais écrasé par ses découvertes, jamais au bord de la folie. Il ne ressemble en rien à un personnage lovecraftien.
On trouve aussi du mauvais Sherlock Holmes. De fait il n'y a quasiment pas d'enquête, la plupart des "affaires" se résument à une présentation puis un déplacement unique pendant lequel Holmes trouve une solution définitive à une menace planétaire (rien de moins) sous les yeux éberlués et souvent incrédules de Watson, qui joue dans toutes ces nouvelles le rôle de l'idiot du village, qui ne sait pas, ne comprend pas, oublie ce qui s'est passé, ou croit avoir été victime d'un cauchemar.
Les deux seules nouvelles sauvables dans ce naufrage sont, ironie du sort, celles où Holmes n'apparait pas : il s'agit de "Tiger ! Tiger !" d'Elizabeth Bear et de "The weeping masks" de James Lowder. Grâce leur soit rendu, et toi, ami lecteur, passe ton chemin !
Shadows over Baker Street, Anthologie

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