La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Record du monde de putasserie


La drolatique collection de romans sentimentaux Arlequin vient de créer une nouvelle sous-collection pour surfer sur la vague des créatures de la nuit sensuelles, initiée par le dramatique roman "Twilight", de Stéphanie Meyer, qui narre les aventures d'un vampire puceau.

Je ne résiste pas à l'envie de vous livrer in extenso "l'intrigue" de L'amant de la pleine lune :
Jamais cette femme ne sera à lui...Frustré, Michael Lindsay regarde Jane, si douce, si sensuelle. Sans doute, la plus belle de ses conquêtes ou de ses victimes. Derrière son look d'ange déchu, Michael Lindsay, rock star adulée des foules, cache, en effet, une créature avide de sang. Un vampire qui dans chacun de ses baisers tente désespérément d'étancher son inextinguible soif. Et voilà que pour la première fois de son existence, une femme lui est interdite. Car Michael a découvert le secret de Jane : elle est fille de sorcière et, en raison d'un sort jeté par ses ancêtres, une seule goutte de son sang peut le tuer. Ce qu'il ignore en revanche, c'est que pour continuer à vivre éternellement, Jane doit sacrifier un vampire, un soir de pleine lune...

Et celle de L'empreinte du loup :
Torrance a l'impression de vivre un cauchemar éveillé. Mason, l'homme qui vient de la sauver des êtres effrayants qui la traquent sans relâche, est lui aussi un loup-garou, une des créatures qui hantent ses nuits depuis toujours. Pourtant, afin d'échapper à la terrifiante menace qui pèse sur elle, elle accepte de le suivre, fascinée malgré elle par la force et le magnétisme qu'l dégage. Bientôt, dans la forêt où il l'a conduite pour la protéger, Mason lui révèle qu'elle est son « âme soeur » et que c'est ce lien qui a attiré sur elle la vengeance des loups rebelles. Troublée par cet aveu, captivée par la beauté sauvage de l'homme-loup, Torrance se laisse peu à peu séduire. Mais tandis que son amour grandit, Mason semble se détourner d'elle. Comme si le lien entre eux était trop fort, comme s'il craignait de la mettre en danger, en succombant à ses propres sentiments...

J'hésite entre exploser de rire et vomir de la bile.

Commentaires

arutha a dit…
Euh, surtout, ne vomis pas en riant.
Eric a dit…
J'allais le dire, arutha ;)

Il faut voir ça du bon côté: par exemple, Arlequin n'a pas essayé de surfer sur la vague Seigneur des Anneaux il y a quelques années. On a échappé aux synopsis du genre :

"Gandorf, magicien grisonnant aussi barbu que glabre du torse, est très attiré par la servante hobbite de son collègue Samouran. Mais il ne se doute pas que la plantureuse Fridine est l'héritière d'une pantoufle magique dont dépend le salut du monde."
Gromovar a dit…
Ca aurait eu de la gueule :-)
El Jc a dit…
Je suis presque certain que le dernier existe déjà en Fanfiction
Gromovar a dit…
May be. Si quelqu'un trouve je suis preneur :-)
Un lecteur a dit…
Le mythe du vampire est un fantasme très adolescent. Suffit de lire deux-trois skyblog de type "Iln euh maim pah la vih L é tro durr kikoololmdr". Mais c'est un fantasme adolescent qui a le vent en poupe. Le public des romans Harlequin normaux est un public très vieillissant, je peux comprendre commercialement qu'ils visent à le renouveler. Si possible très tôt.
Gromovar a dit…
Pas faux. Pas moins putassier pour autant.
Mais c'est vrai qu'il faut faire tourner la boutique. Je crois que ça explique que je n'aurai jamais de boutique ;-)
Nolt a dit…
Là franchement, Harlequin a fait fort. On dirait presque une parodie. Même les résumés sont remplis de clichés et mal torchés.
Je crois qu'il vaut mieux en rire, c'est plus agréable. ;o)
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Et pourtant, cela permet d'apprendre les langues étrangères au lycée, avec des mots comme : "inextinguible". Puis d'enchaîner des double ou triple hits combos avec des "je kiffe ton inextinguible magnétisme Torrance". Freestyle !

Torrance peut être remplacé par Jennifer au besoin.
Nolt a dit…
Perso ça me ravive de terribles douleurs.
La dernière fois que j'ai dit "inextinguible", c'était justement à une Jennifer et ça date du collège.
Je lui avais sorti un truc du genre "j'ai une inextinguible envie de te conter fleurette".
Elle m'a regardé bizarrement pendant une ou deux secondes et elle s'est barrée en hurlant.
Le lendemain son grand frère est venu me voir en me disant "vas-y, c'est quoi ton délire avec ma soeur là, nextinguible j'sais pas quoi ? J'te préviens, tu lui nextinguible rien du tout ou j't'arrache les couilles."

Comme j'avais une inextinguible envie de conserver mes couilles, ce début d'idylle s'arrêta net.
J'en conserve un brin de nostalgie et la capacité de me reproduire.
Gromovar a dit…
Tu aurais pu lui répondre, comme Molière dans Georges Dandin, "Donne moi ta petite menotte, que je le baise". Je suis sûr que ça aurait eu un effet détonnant.
Efelle a dit…
Amusant comme tout et ça se vend. A quand une version télé ou sur e-book interactive à la Fahrenheit 451 ?
Gromovar a dit…
@Efelle : Avec Mimi Mathy dans le rôle de Torrance.