Espèce invasive - Christophe Esnault

Sortie chez Milagro Editions d’un petit opuscule qui, comme on dit, ne donne pas envie de danser, Espèce invasive , du poète Christophe Esnault. Quoique… Où mieux danser que sur le volcan ? Une espèce invasive, si on en croit la définition que donne le Muséum d’histoire naturelle est « une espèce vivante dont la prolifération provoque des dégâts dans le milieu dans lequel elles s’installent » . Le Ministère de la transition écologique etc. est plus explicite, précisant que « ces espèces représentent une menace pour les espèces locales, car elles accaparent une part trop importante des ressources (espace, lumière, ressources alimentaires, habitat…) dont les autres espèces ont besoin pour survivre. Elles peuvent aussi être prédatrices directes des espèces locales. » et « sont aujourd’hui considérées comme l’une des principales menaces pour la biodiversité. Elles constituent un danger pour environ un tiers des espèces terrestres et ont contribué à près de la moitié des extinctions connue

Décevant


Je suis un vrai amateur des romans de RC Wilson et un fanatique de la littérature post-ap ; "Julian Comstock" avait donc à priori tout pour me plaire. Au 22ème siècle, le monde est revenu au niveau technologique du 18ème siècle à cause de la fin de ce que Wilson nomme "l'efflorescence du pétrole". Passés "la chute des cités" et "la fausse tribulation", une version déformée de la société américaine, féodale et cléricale, s'est mise en place. Julian Comstock, jeune aristocrate voué à la mort par son oncle, le tyrannique Président Deklan, part à la guerre, devient un héros, devient Président après un coup d'Etat, s'attaque à la toute puissance de l'Eglise et meurt de la variole.
Fourmillant d'idées, le roman ne sait jamais devenir intéressant, par la faute d'un narrateur, proche de Comstock, falot et absurde, et d'une trame narrative désespérément lente et tangentielle. Quand au contexte post-ap, il n'est qu'un décor, jamais utilisé, sauf pour justifier la volonté, avortée, d'une Renaissance. Une vraie déception.
Julian Comstock, Robert Charles Wilson

Commentaires

El Jc a dit…
Voilà qui n'engage pas à découvrir ce titre. Merci à toi d'avoir essuyé les plâtres.
Gromovar a dit…
C'est un très étrange ouvrage, à la limite de l'exercice de style.
Efelle a dit…
Ouille mais j'irai quand même me faire ma propre opinion...
Gromovar a dit…
Bon courage ;-)
arutha a dit…
Je vais vraiment finir par me demander si sa seule réussite n'est pas Spin que le n'ai toujours pas lu. J'en suis déjà à quatre livres de l'auteur. Ca commence à faire pas mal.
Gromovar a dit…
"Les chronolithes" c'est très bien aussi. "Spin" est hors compétition. "Blind lake" m'a laissé un bon souvenir. Après, le reste...
C'est vrai que je le trouve très inégal.
Merci pour le retour. On verra si je le lirai alors. Cela dit, jusque là, je n'ai pas encore été déçu par l'auteur. Bon j'ai sans doute ce qu'il y'avait de mieux... lais j'aime le ton, le style, le rythme, mais un bon auteur ne peut pas toujours être bon.
Gromovar a dit…
Tu verras bien :)