Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

Golgoth rulez


Pour importateurs de comics.
"Empire" est une série du grand Mark Waid qui a connu une carrière mouvementée, non seulement aux USA, mais aussi ironiquement dans sa version française. Commencée chez l'éditeur indépendant Gorilla la série est arrêtée pendant quelques années à mi-parcours, puis republiée dans une version terminée par DC Comics. En France, la moitié de la série a été publiée en un volume en Semic Books et, naturellement, la fin de Semic, malgré une reprise partielle par Panini, a empéché la publication de la deuxième moitié. D'où l'impérieuse nécessité de se procurer une version US si on veut profiter de ce moment de pur bonheur en entier.
"Empire" est (peut-être) le seul comic qui décrit un monde où le super-vilain a gagné. "Empire" décrit la vie d'un dictateur impitoyable qui marche vers la domination mondiale en réduisant les dernières poches de résistance, le rêve du Doc Fatalis. Le comic est très excitant a lire. Les personnages sont beaux, la violence explose dans les planches, les scènes de torture (un dictateur a besoin de services de renseignements efficaces) ou de sexe sont traitées de manière adulte, sans les limitations d'une classification "jeunes". Mais c'est surtout le scénario qui fait la qualité de ce comic. "Empire" montre la solitude du pouvoir dictatorial. On a presque de la sympathie pour Golgoth, maitre du monde entouré de ministres sur lesquels il a tout pouvoir mais qui complotent contre lui, obligé d'éliminer des personnes qu'il aime pour renforcer son contrôle, incapable d'arrêter l'expansion de son empire et de jouir du pouvoir qu'il a conquis. "Empire" décrit le fonctionnement d'une cour maléfique - les interactions d'un groupe de Chaotic Evil pour les amateurs de ADD - et valide la croyance qui dit : "There's no honor among thieves". "Empire" a lieu dans un monde où le débarquement en Normandie a échoué. "Empire" est sombre et désespéré, il n'y a pas de Deux ex machina.
Empire, Waid, Kitson, Pascoe

L'avis d'Efelle

Commentaires

Unknown a dit…
"Wanted" décrit aussi un monde où les méchants auraient gagné.

J'avais hésité à acheter Empire au moment de la sortie chez Semic, je vais de ce pas activer mes réseaux pour me le procurer.
Gromovar a dit…
Je vais voir Wanted.
Anonyme a dit…
Je franchis le pas aussi au vu de ta chronique...
Gromovar a dit…
Je crois que tu ne seras pas déçu.
Anonyme a dit…
Amazon a livré rapidement (coup de bol c'était le dernier en stock) et je l'ai dévoré.
Dur, cynique, sans espoir et excellent en effet. Un excellent drame, dommage que les motivations des alliés de Greenland ne soit pas très claires.