Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

Entretien triste avec un vampire


Voici un petit roman passionnant. Prix Rosny Aîné 2005, Prix Bob Morane 2006, Grand Prix de l'Imaginaire 2007, Prix de la SF Française 2007. Joli pedigree. Mérité.
La forme d'abord est une réussite. C'est un récit à la première personne, une lettre qu'une personne envoie à un admirateur. Il contient très peu de dialogues, sauf vers la fin ; on ne connait jamais le nom du narrateur ; celui-ci narre plus les histoires des autres personnages du roman (qu'il a pu reconstituer) que les siennes, ce qui engendre des changements de personnages principaux ; la narration est très étirée. Ca aurait pu être très ennuyeux, et ça ne l'est pas une seconde.
Le fond ensuite. Sans déflorer le sujet je peux dire que ça a trait à l'immortalité ;-) que ça commence par une enquète, que ça se prolonge par un complot, mais surtout que c'est une plongée hallucinante dans le futur pas si lointain de la Terre, un futur noir, pollué (tous les mots désignant une substance naturelle sont en majuscule), violent, désespéré. Un futur dans lequel on meurt ou on vit mal, très mal, sauf si on a la chance de faire partie des happy few à revenus élevés qui peuvent bénéficier des avancées technologiques. Il y a 20 ans le groupe "It's immaterial" avait sorti un album intitulé "Life is hard and then you die". C'est précisément l'impression qui se dégage de ce roman. Le fond (à tous les sens du terme) attire l'âme et hypnotise le lecteur qui est obligé de poursuivre ce qui, sans fond, n'aurait été qu'une morne litanie. Si vous avez trouvé l'Entretien avec un vampire d'Anne Rice light, alors lisez :
Le goût de l'immortalité, Catherine Dufour

L'avis d'El JC

L'avis du Traqueur Stellaire

L'avis de Tigger Lilly

L'avis de Julien le Naufragé

L'avis d'Efelle

L'avis d'Arutha

Commentaires

El Jc a dit…
Bonsoir Gromovar
Merci de ton intervention sur Quadrant Alpha à propos de ce magnifique roman. J'ajoutes le lien de ta chronique à celles déjà disponible.
Tigger Lilly a dit…
Tu as lu Outrage et Rébellion ? Je serais curieuse d'avoir ton avis au sujet de ce bouquin. Je le trouve encore plus dérangeant que le goût de l'immortalité.
Gromovar a dit…
Non. Toujours eu peur de pas aimer au vu des diverses critiques.
Toi qui as lu les deux, tu penses que si on a beaucoup aimé Le gout de l'immortalité, on aimera Outrage et rébellion ?
Efelle a dit…
Voici le lien vers ma propre chronique, je penses qu'il mérite une relecture en ce qui me concerne.

A lire Katioucha sur le Cafard j'ai eu l'impression d'avoir manqué une marche vers la fin

http://efelle.canalblog.com/archives/2007/10/09/6485505.html


Outrage et Rebellion est moins littéraire mais bien foutu, on devine le twist à l'avance mais je pense que c'est voulu.