Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

Thomas Day at the end of time




Un recueil de nouvelles de Thomas Day qui fait immanquablement penser à Moorcock. 6 nouvelles, dont 3 excellentes. Je vais parler seulement des 3 excellentes parce que je suis feignant.
"Une forêt de cendres" est sans doute la plus caractéristique du style en général associé à Thomas Day. Violente, noire, cynique, elle se situe dans un monde qui est en passe d'être détruit par le Chaos et se donne pour héros un noble sanguinaire et fou. On peut penser à l'univers d'Hawkmoon. En tout cas, c'est à ça que j'ai pensé.
"La notion de génocide nécessaire" est sans conteste la meilleure. Thomas Day y fait montre d'un grand humanisme, et il y décrit à merveille l'engourdissement de la sensibilité causé par l'excès d'information ainsi que le cynisme criminel des occidentaux qui poussent la notion de raison d'Etat jusqu'à la justification du génocide, pourvu qu'il soit un genocide sans haine. Cette question du rôle de l'information et de la responsabilité des relais est aussi centrale dans la nouvelle "L'erreur", sorte de Pulp Fiction littéraire à la fin un peu trop elliptique à mon goût. L'idée était aussi présente dans "Génération X" de Douglas Copeland. Que du bon donc.
"Le démon aux yeux de lumière" est une sorte de créature hybride entre Elric de Melniboné et un démon du jeu "In nomine satanis" (c'est à dire très puéril et très peu hiératique). Responsable de la destruction du monde, il va le régénérer et commencer un nouveau cycle. Elric meurt, lui deviendra mortel. Parenté évidente. Cette nouvelle est peu sérieuse mais elle est vraiment drôle pour peu qu'on la lise au second degré (et qu'on ait de l'humour si on est une femme, quoique elle finira par arriver à ses fins), elle termine en tout cas bien le recueil sur une note légère et optimiste.
Last but not least. La bande-son est excellente tout au long du recueil.
Sympathies for the devil Redux, Thomas Day

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